Guerre, guerre, où vas tu ?

 

 


 

Le product 53 Russe, issu de l'expérience du lancet, fonctionnera en essaim avec reconnaissance et priorisation des cibles par IA.

Il est inévitable qu'un mode autokill finisse par être implémenté, en dernier recours. Ce qui en soit est une bonne nouvelle, ça nous fait de nouveaux derniers recours avant la bombe. Le fonctionnement en containers aptes au lancement rejoint la stratégie chinoise de containers lance missiles.

On peut s'attendre à voir rapidement des packs containérisés permettant des parachutages en territoires ennemis.

Batteries, optiques, matériaux de fuselages, charge utile, on peut compter sur le système actuel pour être au top en ces domaines.

Pourtant, c'est une direction qui se mordra la queue.

L'arrivée des drones et de l'IA déplace totalement le champ de la guerre. Les capacités de pilotages par IA seront adaptées aux drones de faible coûts, ou au stand by pilote. Nos chères petites têtes blondes défoncées aux jeux n'auront aucune difficulté à prendre leur part à ces conflits, surtout avec un chouilla de community managment, et de la thune.

Mais tout ces paragraphes couvriront un court laps de temps historique. Même pas une guerre entière.

Car après l'arrivée des drones et de l'IA, combinée avec une génération cognitivement structurée par le gaming, moi le premier, c'est la temporalité du jeu qui fera gagner les guerres.

Face à un essaim de 10 000 drones, pilotés par IA hors de portée radars, en mode kill thermique jusqu'à atteindre une cible GPS, la seule solution sera électromagnétique. 

A partir du moment ou des essaims autonomes n'utiliseront plus que des antennes à très courte portée pour réussir une mission préassignée, l'atteinte au flux de communication disparait. 

Quelle portée d'IEM un drone suicide peut il produire ? Combien de drones pour produire un mur d'IEM ?

La course à l'évolution va se raccourcir drastiquement. Le ballet autour du cryptage des himars n'est qu'un aperçu. 

La guerre sera donc gagnée par la vélocité de la maintenance évolutive, et des incongruités hiérarchiques, fonctionnelles, structurelles qui composent les armées actuelles sur un modèle périmé depuis 40 ans. Les tank, c'est tout juste bon à être fourré d'explosif pour rouler tout droit.  

Combien de temps l'armée Française mettra-t-elle a adapter ses processus de retex sur des armements qui, soyons clairs, n'auront jamais le temps de dépasser le stade du prototype en phase de haute intensité ?

Nous venons de découvrir des gisement importants d'hydrogène blanc sur notre territoire. Ne serait il pas censée de travailler à une réduction de taille des propulsions à hydrogène, sur un modèle de cartouches ?

Comment se passera une guerre chaude ? Probablement en partie comme celle d'Ukraine. Avec plus de drones. Plus de leurres. Des CEM. Mais sur une vraie grosse guerre ? 

Peu probable de voir une ligne de front progresser comme actuellement. VP ne cherche pas à progresser. Il utilise les ukrainien pour saigner à blanc le système occidental et le pousser à la faute géopolitique.

Si demain une guerre à mort se déclare entre grande puissance, le front sera la dernière des priorités.

Les populations seront militarisées dans leurs révoltes.

Les infrastructures clefs seront attaquées en dentelles sur le territoire.

L'énergie et les communications seront prioritaires.

Pour résumer, une vraie guerre a de bonnes chances de voir son ouverture sous la forme d'un blietzkrieg 4.0, kamikaze, ne visant aucune conquête. On pourra bientôt, à coup de drones à trois sous, foutre un pays par terre en une nuit.

Einstein cependant avait tort. La 4e guerre mondiale aura lieu avec des drones. Car ils permettent, raisonnablement, de désinvestir l'armement nucléaire conventionnel et même de le recycler. 

C'est un problème général avec nos armées: il va falloir arrêter de penser GROS. Il va falloir commencer à penser RESILIENT.

La résilience systémique va devenir intéressante en ce sens que face aux déplétions et évènements à venir, de tout point de vue, elle sera chaque jour plus rentable, et chaque année elle deviendra vitale à un nombre plus important de domaines.

Optiques, processeurs, électronique de pointe. Indispensables au drones avancés. Mais un seul drone avancé peut servir de vaisseau pilote à un essaim de drones préhistoriques, dotés de deux bluetooth, pour communiquer et se trianguler. Par exemple. Dans cet exemple, la résilience est dans le vaisseau mère. 

Imaginons un pays ravagé en une nuit. Les pièces pour produire des drones primitifs seront présentes partout. Impression 3D, moteurs. Bluetooth. Rien de bien sorcier, hormis les lacunes actuelles des populations. Mais il faut que le vaisseau mère puisse dialoguer avec tous les types de bluetooth et wifi imaginables. D'un frigo comme d'un jouet enfant. Alors ce vaisseau mère, seul, pourrait survoler les zones perdues ou les population se terrent, et collecter les drones produits pour partir directement sur des objectifs. 

Nous allons vers une déplétion généralisées de ressources toujours plus techniques et dont la militarisation est déjà actée. Préparer la guerre, c'est pas préparer starwars, c'est préparer des drones dans walking dead. 

Reste la question des compétences. Bien formée, notre population pourrait s'emparer des drones, généraliser leurs usages, de manière décentralisée, open source, autogérées. La partie militarisée seul doit rester entre les mains de l'état. Communication, guidage, charge. Et encore. En cas d'effondrement total, une population formée avec des sotcks de pièces civiles partout sur le territoire, devient un véritable enfer en quelques parachutages.

On en vient au vrai problème. Accélération du retex et de l'innovation, résilience, fonctionnement dégradé: ces compétences nécessitent une augmentation de l'autonomie, une mutation du pyramidal vers l'organique, avec une mutation des fonctions. L'armée doit produire son armement. L'armée doit produire ses pièces techniques, et gérer sa R&D. Le passage au drone permet une interchangeabilité décuplée. L'impression 3D une souplesse totale. La notion même d'armement de série doit disparaitre en terme de drone. 

Un drone contient des fonctions réservées au champ militaire, mais fort peu. Comme dit plus haut, l'évolution urgente est la jonction essaim/vaisseau mère ou simple vaisseau pilote. Il faut cesser de détruire des terres rares en consommables. Les fonctions civiles, elles, sont très largement utilisées en dehors du champ militaire. 

C'est d'ailleurs un point clefs. Une mutation aussi importante de la société impactera autant le militaire que le civil. Elles pourraient avoir lieu de manière concertée. Formation, qualification, ouvertures d'usages et de marchés, avec une priorité donnée à l'interopérabilité civil/militaire. 5 ans. 12 mois en cas de choc de gouvernance. Les compétences sont simples, et la population bien assimilée à l'univers en question. Les drones de la poste peuvent tout livrer. Pilotés par IA, en masse, des drones lents et débiles resteront terrifiants. Produits de bric et de broc, de manière autogérée par les populations livrées à elles-même, et pilotés par des unités locales ou des relais volants.

Le seul souci avec cette solution, c'est qu'elle ferait de la France une sorte de Suisse. Si chaque Suisse à un fusil sur sa cheminée, tout va bien. Si chaque Français à un Lancet dans sa grange, le gouvernement doit être soutenu par sa population.

Au delà de la question guerrière, cette évolution conjointe drone/IA va inéluctablement créer des menaces colossales en terme de maintien de l'ordre, et les contre mesures seront soit inapplicables sans impacter aussi la smart city, soit trop onéreuse du fait du grand nombre de points faibles.

La réaction d'une dictature comme le macronisme face à cette évolution sera un resserrement du contrôle, une bride, une interdiction, bref: le monde avancera, et macaron freinera.

C'est dramatique.







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