Maturations.


 

 

 

L’éducation populaire a au moins une limite : le cadre analytique, le réel des gens.

Quand j’ai écouté JLM proposer sa candidature pour 2022 ( !!! ) j’ai eu du mal à croire qu’il nous parlait sincèrement de TOUS nos vrais soucis.

Cette dynamique d’éducation populaire, visant à unifier une diversité dans un ensemble de livrets programmatiques, dépeint, en filigrane, un « réel » qui construira l’adhésion primaire, inconsciente des gens.

Ce « réel » dépeint par JLM me pose beaucoup de problèmes, surtout en tant qu’électeur et militant FI. Pourtant, j’ai soutenu votre candidature, si le bug ne l'a pas mangée, et je voterai très probablement pour vous.

Un certain nombre d’enjeux majeurs reconnus sont traités de manière consensuelle, par des solutions le « moins révolutionnaires » possibles. Ces belles idées seront confrontées à de forts obstacles, qui ne sont pas évoqués. Cette manière d’être un peu révolutionnaire, mais dans le respect de la corruption du système, provoque un rejet diffus d’un grand nombre et une adhésion par dépit d’une petite partie du reste. Tous s’interrogent :

Est-ce la « naïveté » de Miterrand ?

Est-ce l’hypocrisie de celui qui n’aura pas à assumer ses engagements ?

Est-ce la complicité de l’opposition contrôlée ?

Se posent deux questions :

Pourquoi le programme n’évoque-t-il pas de manière lucide les résistances qu’il rencontrera, auxquelles il est de fait déjà soumis par l’autocensure ?

Comment sortir ces questions de l’ombre sans se brûler ?

Les grands problèmes et atouts de notre société ne sont pas traités comme un sujet préalable, devant être intégrés au maximum à toute réflexion programmatique. Se priver ainsi de potentialisation ampute lourdement la portée du programme.

Cette approche épicière de belles idées et de belles mesures dans des catalogues spécialisés ne produit aucune résonance. C’est plat. Il devrait pourtant être possible d’énoncer des principes applicables à tout « en principe ».

Annoncer qu’au vu de la catastrophe biblique qui s’annonce, à partir de cette campagne 2022, les grands principes produisent des règles, les règles produisent des lois, et les concessions ne sont plus envisageables n’est que la radicalité proportionnelle à l’enfer qui se construit sous nos pas.

La fin de l’empoisonnement de toute chose. En tout. Sur tout le territoire. Car c’est logique, indispensable, et hautement urgent. Car les coûts de ce genre de mesure sont inévitables. Ces coûts arriveront, de gré ou de force. On ne parle pas de santé dans le livret sur l’agriculture et l’industrie ? Pas de champs magnétiques ?

Que cette notion soit mise au centre de chaque réflexion. Que deviennent nos livrets ?

Vous êtes pourtant philosophe. Et vous voici sur votre chaire de bonnes intentions et de bons conseils. N’appelez pas cela révolution. Rien n’est révolutionnaire.


La consultation populaire en toute chose, ne pensez vous pas qu’il est temps ?

Vous persistez à vouloir éduquer les gens, mais comprenez qu’il semble vain de croire que vos livrets actuels ferons face aux problèmes critiques qui nous assaillent. D’où notre point suivant.

Un certain nombre de sujets radioactifs regroupés dans la protoscience nommée complotisme obtiennent, de manière cumulée, une acceptation incroyablement sous-estimée dans la société.

Ces sujets tabous, sous-assumés, ont semble-t-il un écho plus favorable dans votre cible électorale. Le terrain est cependant largement colonisé par l’extrême droite, qui domine, malgré vos remarquables efforts, le web politique.

Oser briser les tabous, être le dingue qui offrira a un électorat massif et dégoûté une existence politique aurait de nombreux avantages :

Le choc. La première Fois. L’ouverture des possibles.

La considération

La mise à bas de forts préjugés chez les partisans (il le fera jamais).

L’ablation d’une bonne partie des critiques de l’extrême droite et du complotisme faisant mouche.

La création d’un champ politique nouveau, à haute dangerosité électorale ; créé selon un contexte favorable ( Style : Ségur sans tabou des problèmes négligés et des solutions radicalement proportionnelles à y apporter avant que notre société ne devienne un enfer écologique politique social et sanitaire)

Court-circuiter d’inévitables dynamiques similaires d’autres acteurs : si je vous écris ces lignes, d’autres ont ces pensées.

Accaparer le bonus de la première fois à l’extrême gauche.

Certains de ces sujets sont critiques, urgents, très réels. D’autres sont plus confus, non scientifique. Tous ne pourront être creusés à bout, intégrés. Là n’est pas le point. Ouvrir ce possible, c’est casser le verrou qui éloigne vos électeurs des urnes. Ce verrou n’est pas du domaine du programme ou de l’éducation populaire. Il est du domaine de la foi, du champ de la cosmogonie.

La mythologie politique actuelle est peuplée de reptiliens, de loges, groupes, comités, innombrables, aux mille noms, aux mille visages. D’extra-terrestres, de diplomatie inter galactique, de géopolitique mercenarisée, de technologies qui n’existent pas. La france développe elle une arme sismique dans les pyrénées ? Beyrouth, ils n'ont pas un peu forcé la dose ? On trouve aussi une incroyable diversité de médecines bizarres, qui mériteraient une approche scientifique d’état. SRC USA, vous en pensez quoi ? La chronicité et l’immunosuppression du covid, ça vous est vraiment pas parvenu aux oreilles ?

Le bond en avant de l’agenda 21 suite au covid, la bioproduction de bitcoins prévue par bill gates, le vaccin à ARN messager, non plus ?


Figurez-vous que pour un nombre non-négligeable de personnes, un ou plusieurs de ces éléments a été «  intégré » au réel. Ils y croient. Il faut dire que pour un certain nombre, le déni seul permet encore le tabou. Cette cosmogonie politique occulte est réelle, et s’étend très vite. La masse critique a été atteinte. Les comportements vont s’adapter. Ca va être fulgurant.

Vous admettrez, je l’espère; que ce mouvement soit fondé. Le dégoût vient des constats répétés.

Cette dynamique deviendra politique et électorale en France, comme elle l’a été pour Trump. S’il n’a été que l’épiphénomène annonciateur, l’égrégore de fond, lui, est mature, et forme la 3D ( la lecture quantique du monde, complotisme ? )

Cet égrégore, c’est le politicien menteur, qui ne tient pas ses promesses. La corruption financière, morale, et intouchable des élites. L’indéniable caractère néfaste, pour 99 % de la planète, de l’évolution techno-sociétale. Les innombrables collusions non condamnées. L’hubris de la finance et du transhumanisme. La bienséance complice des partis d’oppositions qui respectent les tabous, au détriment des populations. Les scandales en tout genre, devenus buzz, norme, et les gros, ceux qui restent pour toujours dans l’ombre. Les exactions réglementaires ou policières, qui ont finit par établir leur nouvelle normalité dystopique. L’émoussement tangible de la réalité réciproque du contrat social. Vécus personnels d’abus, dénis de droits, passes droits. L’indéniable acuité d’une partie des infos complotistes. La corruption établie des instances publiques de tout échelon par tout type de réseaux plus ou moins occultes, des lobby aux grands groupes d’idées, en passant par les loges et les think tank. Le déraillement de longue date du pas commun entre les gens et l’état. L’impunité totale de la prédation, qui s’affiche désormais sourire au lèvres. Les enfants disparus, les milliers de migrants mineurs avalés par nos capitales européennes. La justice découplée. Les médias à gerber.

L’urgence et l’ampleur de toutes les menaces ci-dessus, qui ont été miraculeusement rendues tolérables, vont se confronter à une urgence écologique et sanitaire d’ampleur biblique. La mutation sera radicale. Si ce ne sont pas les tabous qui disparaissent, alors ça sera des gens. Tous les gens que les tabous broient, brisent, tuent ou dégouttent.

Une part importante et croissante de l’électorat populaire est en cours de radicalisation et d’indépendentisation idéologique. Ces différents sous-groupes ont collectivement atteint une masse critique. Leurs consciences, leurs parts partagées de croyances, craintes et aspirations finirons par se frayer un chemin jusqu’à un porte-voix.

Le dingue qui ne respectera plus rien. Car plus rien n’étant respectable, les gens en arrivent à ressentir un impérieux besoin de curer les écuries avant de s’atteler à quoi que ce soit.

C’est ce besoin fondamental qui devient préliminaire à toute mobilisation populaire réellement engagée. Le programme n’est qu’un corollaire. Le choc des mots vise cet objectif.



Cette prise de parole, fondatrice, unique, première dans le champ politique Français, aura lieu.

Conflictuelle, clivante, polarisante. Cette incursion puis implantation d’un nouveau champ de mines politique au milieu de l’habituel terrain consensuel du déni politique, seront définitives. L’attention populaire sera là. Le reste mourra de froid dans la solitude par peur de se brûler.


Dans cette lutte à venir entre les conservatismes (élites corrompues et ceux dépendants consciemment du ruissellement) et le petit-fils en colère du dégagisme, les besoins vitaux ou leurs lacunes finirons par acculer deux générations l’une face à l’autre, à la grande satisfaction des maîtres du monde, qui n’existaient pas…

Ces conservatismes ne sont ni traditionalistes, ni immobilistes, loin de là. C’est l’union improbable et délétère de ceux qui pensent pouvoir être les premiers transhumanistes, les premiers immortels, les premiers rois du monde, les premiers dieux faits de main d’homme.

Leur égrégore est lui aussi en gestation dans la 3D. Gestation très active, car portée activement par une part importante de gens conscients des enjeux, et soutenue par ceux qui cherchent à se maintenir individuellement à un niveau de vie insoutenable et génocidaire auquel aucun humain ne peut légitimement prétendre.

C’est cette obsession narcissique du surhomme en gestation qui permet aux plus ignobles tabous de perdurer.

Ce moment singulier de l’humanité verra les millenials dans une situation invivable, tandis que les boomers serons menés à tout trahir et tout concéder pour monter dans le train de l’éternelle toute puissance prédatrice.

Car le terreau fondamental, le nœud gordien du transhumanisme, c’est la silver économy. La promesse, c’est que les parents resteront dans l’ascenseur social par-delà leur mort évitée, tout en regardant leur descendance devenir esclave, bétail et carburant de ce système nécrophage.









 

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