culpabilité individuelle, déni collectif.


Culpabilité. Déni.

Comment en est on arrivé là ?

Quand je parle à mes proches, à des moins proches, je constate souvent le même mécanisme.
Quelle que soit la part de responsabilité individuelle de la personne dans un problème d'ordre social, politique, écologique, éthique, l'intelligence de l'autre est majoritairement tournée vers la justification de l'erreur et la déresponsabilisation.

Certes, personne autour de moi n'a vraiment participé à l'UE telle qu'elle est. Certes, les gens n'ont fait qu'obéir. Parfois, craquer quand obéir n'est plus possible.
Parfois, essayer de changer le système de l'intérieur.
Parfois, ouvrir les yeux, et, un instant, avoir une action ou un propos vraiment révolutionnaire.

Cependant, mes parents, vous êtes responsables de l'état du monde.

Non car vous avez pollué. Tous l'ont fait. Vous êtes tous coupables de la pollution, mais aucun n'est responsable.
Les responsables, ils sont bien planqués.
Non car vous avez consommé et joui d'un niveau de vie ayant engendré 2 000 000 000 000€ de dette.
Vous n'avez pas détourné cet argent. Vous avez laissé faire.
Laissé faire. Lutte après lutte, échec après échec, défaite après défaite, vous avez continué à faire semblant, à adouber le spectacle, pour toucher votre gamelle.

Pourquoi ? Etes vous coupable de cela ?

Forcément un peu. Vous auriez pu lutter. Du moins on peut le considérer. Accordons vous donc généreusement 1% de responsabilité.

Vous avez lutté, d'ailleurs. Par tous les moyens possibles.

C'était ça, Action Directe. L'acte de décès du pouvoir citoyen. La violence, comme dernier refuge de l'impuissance.

L'acte de naissance de la libre prédation comme système économique, le temps du nécro-capitalisme.

Accepter sa culpabilité. Sa responsabilité. Son impuissance.

Dans les reproches qui seront émis sur les générations qui ont tout eu, et n'ont rien laissés aux suivants qu'une montagnes de déchets, souvenons nous d'Action Directe.

Qu'auraient-ils pu faire ? Les voies d'action citoyennes et démocratiques ont été explorées, en vain.
L'action violente n'est plus à l'ordre du jour. Tant mieux.

Mais d'où vient, alors, cette impuissance des uns, et cette toute puissance des autres ?

Comment les prédateurs, personnalités difformes aux excroissances narcissiques contondantes, ont il pu réussir à ce point ?

En n'étant pas nommés.

En étant inconnus. Leur absence de conscience du temps, de la durée, la toute puissance du désir et de la rage narcissique les rendent dangereux. Très dangereux.

Ce que le corps social n'a pas su formuler clairement, le cerveau reptilien de nos parents l'a bien senti:

Ferme ta gueule, baisse la tête, cette personne est dangereuse.

3% . Ils sont une poignée. Mais surtout, ils n'existaient pas, socialement, il y a peu encore.

Donc, nos chers parents ont passé leur vie à voir et sentir le décalage. La double mesure. La dérive. Le pillage. Le foutage de gueule. L'absurdité, seule matière première infinie ayant permis une illusion de croissance depuis au moins 30 ans.

Face à ces constats, la schyzophrénie sociale mise en place à l'école a joué son rôle.

Si tu remets en cause le système et le spectacle, le spectacle te le fait payer très cher.

Si tu restes dans le spectacle, en silence, en essayant de changer les choses, tu finis par craquer, et un prédateur viendra inéluctablement récupérer et recycler tes tentatives de changement.

Si tu restes dans le spectacle en essayant de jouer le jeu, tu finis inéluctablement confronté au problème ontologique: vais-je être prêt à tout ?

Et si, pauvre de toi, tu fais partie de ceux qui ont été prêts à tout, alors sache que le fils de tes voisins sera encore plus prêt à tout, et finira par manger ta descendance.

Car ils sont peu nombreux, les vrais élus. Ceux qui sont prêts à prostituer leurs enfants pour arriver à leur fin.

Ceux qui ne perçoivent pas le temps. Les prédateurs, les vrais, vivent dans l'instant présent.  Dans l'ici et maintenant. Ils n'ont même pas conscience du reste. Ils savent le reste. Ils miment le reste. Mais rien d'autre qu'eux-même et leur désir ou rage narcissique de l'instant ne les animent.

Un grand nombre de gens réussissent leur vie en se reniant. Les zombies se renient, somatisent, psychiatrisent, et finissent par une jaunisse collective. Catharsis apoptotique. Ils ont besoin de dévorer les parties d'eux même qui les ont menés au bord du tombeau. L'orgie s'annonce longue et épique.

Un plus petit nombre de gens réussissent à avoir un comportement de prédateur, sans en être. Ceux là aussi somatisent. Combien de fantaisies voir dérives sexuelles permettent au sujet de transmuter la corruption de son être social, de la schizophrénie Scénique ?

Au final, en dehors des 3% de vrais malades en train de dévorer le monde sous nos yeux, il n'y a que des victimes. Victimes d'un ordre social ou seul le pyschopathe, in-fine, peut réussir et survivre.

Peut être que tu as réussi à passer entre les mailles.

Mais les mailles se resserrent.

Nous sommes tous coupables, parents, vous êtes lourdement coupables.

Pas d'avoir pollué, consommé, creusé les dettes. Non. Tout ceci n'est que symptômes.

Nous sommes tous coupables d'avoir continué à jouer notre rôle dans le spectacle. Impuissants.

Nous sommes tous coupables d'avoir vu, de nombreuses fois, le problème. Le seul. L'unique. Et de ne l'avoir pas nommé.

De n'avoir pas crié son nom, jusqu'à ce que pas un endroit du monde, pas un coin du spectacle, ne crie leur nom.

La prédation.

L'absence d'empathie. L'absence de considération pour autrui. L'incapacité à assumer ses paroles comme ses actions. Les troubles de la perception du réels, flagrants, de ceux qui nous dirigent.
Le non sens des politiques publiques. L'absence de prise en compte des conséquences de ses actes.

Réagissez !!!

Qui croit encore qu'un politicien fera ce qu'il dit ?
Qui croit encore qu'il peut avoir confiance en l'état, la police, les médecins, la presse ?

Vous êtes tous d'accord pour porter ces jugements, simples et de bon sens:

Ceux qui nous dirigent sont fous, malades, dangereux. Normal, il est impossible d'arriver à leur place sans l'être.

Quelqu'un capable de faire ce qu'il faut pour arriver à une position de pouvoir doit à tout prix être éloigné du pouvoir.


Et pourtant, on continue le spectacle. Ca fait 2000 ans qu'on sait tout ça.
Pourtant on laisse encore faire.

Car on continue à se faire niquer par les discours. Par la manipulation des valeurs. Par le vol des mots.

Par la peur. Par le doute.

Le doute. Ce truc qui fait qu'on hésite, car on sait qu'on est pas dieu.

C'est ça. La différence. Eux ne doute pas. Ils vivent leur fantasme et le projettent sur le monde, dévorent le monde. Ils ne doutent pas des innombrables mensonges et propos paradoxaux, car ils vivent leur mensonge.

Ils ne vivent que l'instant, le désir dévorant, la rage brulante, la terreur glaçante. Dans cet instant, tout est au service du démon qui les mènent.

Il ne mentent pas. Ils projettent leur volonté vers le monde. A force de mensonge, de corruption, ils finissent par voiler le monde, par le distordre pour qu'autrui finisse par adouber le fantasme plutôt que le réel.

Le réel. C'est cela qu'il nous faut reconquérir.

Un menteur ne doit plus être cru.
Un nuisible de doit plus nuire.
Un prédateur doit être désigné comme tel.

Alors, nous réaliserons que le monde est vide. Vide.

Une fois que les fantasmes, les voiles psychotiques qui nous aveuglent et nous paralysent, seront dissous, nous verrons qu'il n'y a ni système, ni spectacle.

Qu'il y a une alternative.

Et nous pardonnerons à nos parents. Comme ils nous pardonneront.

Nous sommes tous coupables de s'être laissé voler le réel. Mais seul 3% de la population en est responsable.

Un menteur est un menteur. Commençons par refuser les menteurs. Simplement.

Pas besoin de loi, de pétition, de grève. C'est ici, maintenant, entre nos mains à tous.

La libre prédation et l'égoïsme narcissique nous ont mené au bord du gouffre.

Le reste n'est que mirages, spectacle, lutte d'apparat.

Le reste, c'est ce qui leur a permis d'en arriver là.

Revenons à des choses simples, et ne lâchons plus rien.

Justice, Egalité, Transparence.

Commentaires

Articles les plus consultés